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Réflexions et bibliographie

Le Processus d’Individuation de Jung

  • L’individuation, selon Carl Jung, est une odyssée intérieure, un voyage labyrinthique où l’homme, ce pèlerin égaré dans les méandres de son propre psychisme, avance vers lui-même comme on descendrait dans une crypte oubliée. Ce chemin n’est ni rapide, ni balisé ; il est fait de lents dévoilements, de révélations progressives de ce qui fut enseveli sous le poids des masques sociaux. D’abord, la Persona, cette enveloppe brillante que nous présentons au monde, se fissure. L’individu, tel un acteur qui oublie son rôle, découvre que derrière ce masque ne se trouve pas le vide, mais une multitude de visages refoulés : l’Inconscient Personnel, peuplé de souvenirs honteux, de désirs interdits, de fragments d’un moi que la conscience a rejeté. Puis, dans la pénombre, émerge la rencontre avec l’Ombre. Dans ce royaume du refoulé, le voyageur affronte son propre abîme : ce qu’il déteste chez les autres n’est jamais qu’un reflet inversé de lui-même. Intégrer l’Ombre n’est pas un acte de rédemption, mais de brutale honnêteté ; comme le disait Jung, « ce qui ne devient pas conscient se manifeste comme destin ». Mais le chemin ne s’arrête pas là. Au-delà de l’individuel, attend l’Inconscient Collectif, cet océan archétypal où sommeillent les dieux anciens. L’Anima ou l’Animus, ces figures du féminin et du masculin gravées dans l’âme, surgissent dans les rêves ou dans des amours inexplicables, nous guidant — ou nous égarant — vers la totalité. Et enfin, si le destin le permet, apparaît le Soi, ce centre secret qui n’est ni ego ni esprit, mais la pierre philosophale de la psyché : un symbole d’unité où le divin et l’humain, le conscient et l’inconscient, cessent de se combattre. Jung l’a représenté comme un mandala, mais il pourrait tout aussi bien être un château en ruines reconstruit pierre par pierre, ou un livre dont les pages s’écrivent et s’effacent simultanément. Le processus d’individuation n’est ni linéaire, ni confortable. C’est une odyssée sans Ithaque, où le héros — chaque homme, chaque femme — doit se perdre encore et encore dans ses propres mythes intérieurs. Comme l’écrivait Torrente Ballester : « Nul ne se connaît tant qu’il ne s’accepte comme un étranger en sa propre terre. » Et n’est-ce pas là, au fond, la véritable sagesse ?

Les ressentis d’une VICTIME:

« Je ressens souvent de la culpabilité et le sentiment d’être jugée ou punie à cause de ma situation en tant que victime de viol. Les raisons de ce sentiment sont profondément ancrées dans la culture du blâme et les stéréotypes sociaux, qui m’amènent à croire que je suis responsable de l’agression. Je me rends compte que, lors de l’agression, j’ai pu vivre des réactions psychologiques complexes, comme la sidération ou la dissociation, et que mon cerveau cherche à donner un sens à cet événement par le biais de la culpabilité.

L’impact de l’entourage et de la stigmatisation sociale renforce mon sentiment d’isolement et de honte, surtout lorsque le système judiciaire remet en question ma crédibilité. Je comprends que ce sentiment de culpabilité est influencé par des mécanismes sociaux, culturels et psychologiques.

Dans de nombreuses sociétés, je fais face à des préjugés qui me tiennent responsable de ce qui m’est arrivé. Les questions intrusives comme « Comment étais-je habillée ? » ou « Pourquoi étais-je seule ? » renforcent l’idée que j’aurais pu éviter l’agression si j’avais agi différemment. Cette culture du blâme me pousse à internaliser les jugements de la société, et je me sens responsable de l’agression alors que je n’ai aucune responsabilité. De plus, je ressens une honte profonde, alimentée par les tabous culturels entourant la sexualité et la violence. Je me sens « souillée » ou « marquée » par l’événement, ce qui nourrit ma culpabilité.

Le traumatisme du viol perturbe ma perception de moi-même et du monde. Pendant l’agression, je peux être dans un état de sidération ou de dissociation, ce qui m’empêche de crier ou de résister. Par la suite, je me demande souvent : « Pourquoi n’ai-je pas crié ? » et cela alimente mon sentiment de culpabilité, même si ces réactions étaient involontaires et normales dans un contexte aussi traumatisant.

Je ressens une perte de contrôle sur mon corps et ma vie, ce qui me fait culpabiliser, comme si j’avais pu éviter cette situation. Mon cerveau tente de donner un sens à cet événement traumatique, et la culpabilité devient une manière de reprendre un semblant de contrôle, me faisant croire que si j’avais agi différemment, cela ne serait pas arrivé.

Les réactions de mon entourage peuvent aussi aggraver ce sentiment de culpabilité. Si ma famille ou mes amis doutent de ma parole ou minimisent les faits, cela renforce mon isolement. Les interrogatoires intrusifs et les remises en question de ma crédibilité lors des procès me font ressentir une culpabilité accrue.

Il est crucial de créer un environnement de soutien où je peux partager mon expérience sans craindre d’être jugée. La culture du blâme, les stéréotypes sociaux et le traumatisme psychologique forment un ensemble de mécanismes qui contribuent à mon sentiment de culpabilité. Je ressens le besoin de comprendre et de surmonter ces émotions complexes pour avancer vers la guérison. »

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT)

Est un trouble psychologique qui se développe après qu’une personne a vécu ou été témoin d’un événement traumatisant. Cet événement, qu’il soit physique, psychologique ou les deux, laisse une empreinte durable dans le cerveau, en particulier dans des structures comme l’amygdale, qui est impliquée dans la régulation des émotions et des réponses au stress.

Le SSPT se manifeste par plusieurs symptômes caractéristiques :

  • Revécu de l’événement : Les personnes peuvent avoir des flashbacks, des cauchemars ou des pensées intrusives liées à l’événement traumatique.

Évitement : Il peut y avoir une tendance à éviter les lieux, les personnes, ou les activités qui rappellent le traumatisme.

  • Hypervigilance : Les individus peuvent être constamment sur le qui-vive, éprouver de l’anxiété, ou avoir des difficultés à se concentrer.

Altération de l’humeur et des cognitions : Il peut y avoir des sentiments de détresse intense, des difficultés à ressentir des émotions positives, ou des pensées négatives récurrentes.

Exemples concrets :

  • Accidents : Une personne ayant survécu à un grave accident de voiture peut revivre l’événement à travers des flashbacks, et éprouver une peur intense de conduire à nouveau.

Violence : Un individu ayant été victime ou témoin d’une agression peut développer une méfiance envers les autres et éviter les endroits où l’agression a eu lieu.

  • Conflits armés : Les vétérans militaires peuvent rencontrer des difficultés à s’adapter à la vie civile en raison de souvenirs persistants des combats.

Catastrophes naturelles : Les survivants d’un tremblement de terre peuvent ressentir une anxiété persistante lors de tremblements de terre mineurs, revivant ainsi le traumatisme.

Le SSPT est un trouble sérieux, mais il peut être traité avec des thérapies appropriées, telles que la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’exposition, et parfois des médicaments pour aider à gérer les symptômes. Il est essentiel que les personnes touchées cherchent de l’aide pour surmonter les effets durables du traumatisme.

La culpabilité et le besoin de contrôle

Sont deux aspects souvent liés au syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et peuvent avoir un impact significatif sur la manière dont une personne vit son traumatisme.

Culpabilité

  • Culpabilité du survivant : Les personnes ayant vécu des événements traumatiques peuvent éprouver une culpabilité intense, souvent appelée “culpabilité du survivant”. Cela se produit lorsque la personne se sent responsable de ce qui s’est passé, même si elle n’y est pour rien. Par exemple, un survivant d’un accident peut se sentir coupable d’avoir survécu alors que d’autres n’ont pas eu cette chance.
  • Culpabilité liée aux réactions : Certaines personnes peuvent se sentir coupables de leurs réactions émotionnelles ou comportementales après un traumatisme. Par exemple, elles peuvent avoir honte de ressentir de la colère, de l’anxiété ou de la tristesse, pensant qu’elles devraient être “plus fortes” ou “mieux” après ce qu’elles ont vécu.
  • Culpabilité de ne pas avoir aidé : Lorsqu’une personne est témoin d’un événement traumatique, elle peut également ressentir de la culpabilité pour ne pas avoir pu intervenir ou aider, même si cela était hors de son contrôle.

Besoin de contrôle

  • Recherche de contrôle : Après un traumatisme, de nombreuses personnes ressentent un besoin accru de contrôler leur environnement pour se sentir en sécurité. Cela peut se manifester par des comportements d’évitement ou par la mise en place de rituels pour tenter de gérer l’anxiété générée par le traumatisme.
  • Hypervigilance : Les individus peuvent devenir hypervigilants, surveillant constamment leur environnement pour détecter des signes de danger. Cette recherche de contrôle peut entraîner une fatigue émotionnelle et physique, car ils sont en état d’alerte constant.
  • Difficultés à lâcher prise : Le besoin de contrôle peut également rendre difficile pour une personne de lâcher prise et de faire face à ses émotions. Elle peut éviter de parler de son traumatisme ou de traiter ses sentiments, pensant que cela lui permettra de maintenir un certain contrôle sur la situation.

Interaction entre culpabilité et contrôle

La culpabilité et le besoin de contrôle peuvent interagir de manière complexe. Par exemple, une personne qui se sent coupable de ne pas avoir pu empêcher un événement traumatique peut essayer de compenser en cherchant à contrôler tous les aspects de sa vie. Cela peut conduire à un cercle vicieux, où la culpabilité alimente le besoin de contrôle, et vice versa.

Conclusion

Il est essentiel que les personnes souffrant de SSPT traitent ces sentiments de culpabilité et de besoin de contrôle, souvent avec l’aide d’un professionnel de la santé mentale. Des approches thérapeutiques comme la thérapie cognitivo-comportementale peuvent aider à travailler sur ces émotions, La TGA est très efficace pour venir à bout de ce syndrome SPT et à développer des stratégies d’adaptation et à favoriser la guérison.

Le stress post-traumatique, cette ombre qui s’insinue dans les replis de l’âme, pourrait se décrire comme l’empreinte indélébile qu’un événement, un vécu difficile, voire insupportable, grave dans les méandres de notre système limbique. Bien sûr, nous avons tendance à croire que seuls les traumatismes les plus brutaux — viols, guerres, accidents graves, assassinats — laissent derrière eux ce syndrome. Et cela est vrai, sans aucun doute. Mais il serait imprudent d’oublier ces blessures plus discrètes, presque banales, que tant d’entre nous subissent au quotidien. Ces petites fractures de l’âme, accumulées au fil du temps, nous contraignent à adopter des comportements d’adaptation, des mécanismes de défense pour éviter les situations qui risquent de réveiller ces souvenirs refoulés. Pourtant, ces stratégies, bien que protectrices, finissent souvent par nous nuire, sapant notre estime de soi et nous enfermant dans des cercles vicieux.

Prenons un exemple, simple et pourtant si fréquent : celui de l’enfant, en maternelle, grondé par la maîtresse sous les rires moqueurs de ses camarades. Cette scène, apparemment anodine, peut laisser en lui une sensation persistante : se montrer, s’exposer aux autres, est dangereux et honteux. Si d’autres expériences viennent confirmer cette première leçon, il n’est pas rare que cet enfant développe une phobie sociale, une méfiance excessive envers lui-même, une peur paralysante de l’échec qui l’empêche de croire en ses capacités et d’exploiter pleinement son potentiel.

Mais il existe une lueur d’espoir : la Thérapie Globale Active. Grâce à elle, il est possible de surmonter ces vécus douloureux, de réinitialiser, en quelque sorte, le passé pour se libérer de ses chaînes et s’épanouir enfin. Car, comme le disait Carl Gustav Jung : « Ce qui n’arrive pas à la Conscience, revient sous la forme du destin. » Et c’est précisément en affrontant ces ombres, en les ramenant à la lumière de la conscience, que nous pouvons briser ce cycle et retrouver notre pleine liberté.

Thérapie globale active

Thérapie Globale Active

Fonctionnement de la Thérapie Globale Active

La Thérapie Globale Active (TGA) s’inspire de diverses approches, notamment la stimulation sensorielle (EMDR, IMO, DESCOPEMS, etc.), les neurosciences, la Méthode Tomatis, les théories du Pr H. Laborit, la Bioénergie du Dr A. Lowen, la Sophrologie Analytique de l’École Française du Dr J.P. Hubert et la Psychologie des Profondeurs de C.G. Jung, ainsi que de la symbolique des rêves. J’ai ainsi conçu une méthode complète et très efficace pour traiter un large éventail de pathologies. En effet, l’émotion et le corps constituent le chemin le plus direct pour créer de nouvelles connexions neuronales, permettant à notre cerveau, qui est très plastique, de se libérer de comportements et symptômes pathologiques et répétitifs, qu’ils soient psychosomatiques ou psychologiques.

La TGA est généralement une thérapie brève, se déroulant sur 5 à 10 séances en moyenne, espacées de 2 à 4 semaines, selon les besoins et les possibilités du consultant.

Lorsqu’il s’agit de vécus traumatiques, y compris ceux survenus durant la première année de la vie, le cerveau apprend de l’expérience et adapte ses réactions pour garantir la « survie » de l’individu, évitant ainsi toute situation perçue comme « dangereuse ». Cela peut engendrer des comportements pathologiques (comme les TOC, phobies, angoisses, dépression) ou des symptômes physiques (maladies fonctionnelles). L’événement traumatique provoque un apprentissage et l’acquisition d’un modèle de comportement de défense, dont la répétition, souvent inadaptée à la réalité actuelle, empêche l’individu d’acquérir de nouvelles capacités plus adaptées à ses besoins réels. Ce phénomène crée un cercle vicieux.

Grâce à l’analyse des rêves, nous identifions ces cibles émotionnelles. En actualisant la scène traumatique par l’introspection et en utilisant une stimulation sensorielle alternée – qui diffère toujours de la sensorialité de la scène originale – nous pouvons découvrir des ressources ou des détails qui n’ont pas été intégrés lors du choc traumatique. Cela permet de redonner un sens à ces souvenirs ou d’en révéler un jusqu’alors caché.

Le processus consiste à stimuler le néocortex temporal (associé aux sens) afin que le paléocortex (système émotionnel) puisse revivre la situation traumatique sans censure, séparant ainsi la raison (néocortex préfrontal) du ressenti (paléocortex ou système limbique) grâce à la stimulation sensorielle. Cette “distraction” du néocortex permet à notre corps et à notre émotionnel de regarder une situation négative passée sous un nouvel angle, en utilisant les ressources présentes pour transformer cette expérience, même si la scène traumatique n’offre initialement rien de positif.

Nous intégrons ainsi cette scène dans notre compréhension actuelle de manière globale et différente, en activant des ressources qui étaient auparavant neutralisées par des croyances négatives de survie enracinées dans le passé. Ces ressources modifient le ressenti d’origine en permettant une réaction expressive appropriée (bioénergie). Elles dénouent le nœud émotionnel (système limbique), permettant à cette expérience d’être intégrée dans le néocortex préfrontal comme une information ordinaire, dépouillée d’affects négatifs.

De cette manière, nous devenons libres de nos choix actuels, adaptés à la situation présente, au lieu de rester prisonniers d’un fonctionnement pathologique automatique de défense et de survie. Enfin, toujours sous stimulation sensorielle alternée, le consultant revit la scène originale en l’altérant, intégrant les découvertes faites durant la thérapie, ce qui transforme souvent l’idée négative qu’il se faisait de lui-même.

Nous avons la capacité de changer le passé, car nous pouvons modifier les effets d’un passé traumatique dans notre cerveau, ici et maintenant, grâce à sa plasticité. La réorganisation de notre système de références et de notre cerveau se produit en éliminant le conditionnement (la cause) qui menaçait notre survie. Après la thérapie, notre cerveau a désappris des comportements ou symptômes qui, autrefois adaptés, ne le sont plus. Il peut désormais acquérir de nouvelles manières d’agir, alliant la conscience de nos anciens comportements à la compréhension de leurs origines, tout en intégrant, grâce à la sophrologie, de nouvelles compétences qui ouvrent la voie à une réalité plus positive et enrichissante.

« Ce qui ne parvient pas à la Conscience revient sous la forme du Destin. » — C.G. Jung

Fonctionnement de la Thérapie Globale Active

Inspirée par la stimulation sensorielle (EMDR, IMO, DESCOPEMS etc), les neurosciences, la Méthode Tomatis, les théories du Pr H. Laborit, la Bio-Energie du Dr A.LOWEN, la Sophrologie Analytique de l’Ecole Française du Dr J.P. Hubert, la Psychologie des Profondeurs de C.G.JUNG, avec la symbolique des rêves…, j’ai conçu une méthode, la Thérapie Globale Active, une méthode complète et très efficace pour venir à bout d’un large éventail de pathologies. L’émotion et le corps sont le chemin le plus direct pour créer de nouvelles connexions neuronales qui vont aider notre cerveau (très plastique) à sortir des comportements et symptômes (psychosomatiques et psychologiques) pathologiques et répétitifs.

Généralement, la TGA, est une thérapie brève, de 5 à 10 séances en moyenne, espacées de 2 à 4 semaines selon les possibilités et les besoins du consultant.

Dans le cas d’un vécu traumatique ou de vécus traumatiques répétés, même vécus dans l’étape primale (première année de la vie), le cerveau apprend de l’expérience et adapte ses réactions pour assurer la « survie » de l’individu, en évitant une situation de « danger ». Il met en place des comportements pathologiques, (tocs, phobies, angoisses, dépression…) ou des symptômes physiques (maladies fonctionnelles)… Il se prépare et s’organise : l’événement provoque un apprentissage, l’acquisition d’un modèle de comportement (de défense), et la répétition de ce modèle (souvent inadapté à la nouvelle réalité) empêche d’acquérir de nouvelles capacités, plus adaptées au présent, aux choix libres du sujet et à ses besoins réels. C’est un cercle vicieux.

Avec l’analyse et les rêves, nous allons dénicher certaines de ces cibles, pour, grâce à l’actualisation de la scène, en introspection, et à la stimulation sensorielle alternée, qui sera toujours différente de la sensorialité de la scène originale, trouver des ressources ou des détails qui ne sont pas retenus dans le choc traumatique ou le moment originel et qui vont changer le sens du vécu ou lui donnent un sens jusqu’alors caché.

Cela se fait en stimulant le néocortex temporal (sens) pour que le paléocortex (émotion) puisse revivre la situation traumatique sans censure, séparer la raison (néocortex préfrontal) du ressenti (paléocortex ou système limbique) grâce à la stimulation sensorielle (qui, elle, dépend du néocortex temporal).
Cette « distraction » du néocortex (la raison) donne le recul nécessaire à notre corps et notre émotionnel, pour regarder une situation négative passée d’un angle différent, grâce aux ressources du présent, en allant même la transformer, en lui donnant un sens, si la scène traumatique ne permet pas, en soi, de trouver quoi que ce soit de positif.
Nous pouvons enfin intégrer cette scène dans notre compréhension, notre vie actuelle, d’une façon globale et différente grâce aux ressources présentes en nous tous, mais qui étaient neutralisées par la croyance négative de survie enracinée dans le passé.
Elles viennent modifier le ressenti d’origine, avec une réaction expressive appropriée (bioénergie). Ces ressources défont le nœud émotionnel (système limbique) qui va s’intégrer dans le néocortex préfrontal comme une information ordinaire, donc absente d’affects négatifs.
Alors nous devenons libres de nos choix actuels, adaptés à la situation présente et pas dans un fonctionnement pathologique automatique de défense et de survie. En plus, pour finir et toujours sous une stimulation sensorielle en alternance, la personne va revivre la scène originale en la changeant, en intégrant ce qu’elle a découvert aujourd’hui, et qui transforme l’idée négative que souvent, elle se faisait d’elle-même.
Nous pouvons changer le passé, parce que nous pouvons changer les effets de ce passé traumatique dans notre cerveau, au présent, ici et maintenant, grâce à sa plasticité. Notre système de références et l’organisation de notre cerveau changent en éliminant le conditionnement (la cause) qui menaçait la survie.
Notre cerveau, après la thérapie, a désappris un comportement ou un symptôme, qui, dans le passé, était adapté et qui n’est plus actuel. Notre cerveau, peut maintenant apprendre une nouvelle façon d’agir, de faire : d’un côté la conscience de notre comportement (pathologie ancienne) et le pourquoi de ce comportement, et de l’autre côté, grâce à la sophrologie, l’acquisition de nouvelles compétences qui amènent à une nouvelle réalité, plus positive et intéressante pour l’individu.

« Ce qui ne parvient pas à la Conscience revient sous la forme du Destin » C G Jung