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Le Processus d’Individuation de Jung

  • L’individuation, selon Carl Jung, est une odyssée intérieure, un voyage labyrinthique où l’homme, ce pèlerin égaré dans les méandres de son propre psychisme, avance vers lui-même comme on descendrait dans une crypte oubliée. Ce chemin n’est ni rapide, ni balisé ; il est fait de lents dévoilements, de révélations progressives de ce qui fut enseveli sous le poids des masques sociaux. D’abord, la Persona, cette enveloppe brillante que nous présentons au monde, se fissure. L’individu, tel un acteur qui oublie son rôle, découvre que derrière ce masque ne se trouve pas le vide, mais une multitude de visages refoulés : l’Inconscient Personnel, peuplé de souvenirs honteux, de désirs interdits, de fragments d’un moi que la conscience a rejeté. Puis, dans la pénombre, émerge la rencontre avec l’Ombre. Dans ce royaume du refoulé, le voyageur affronte son propre abîme : ce qu’il déteste chez les autres n’est jamais qu’un reflet inversé de lui-même. Intégrer l’Ombre n’est pas un acte de rédemption, mais de brutale honnêteté ; comme le disait Jung, « ce qui ne devient pas conscient se manifeste comme destin ». Mais le chemin ne s’arrête pas là. Au-delà de l’individuel, attend l’Inconscient Collectif, cet océan archétypal où sommeillent les dieux anciens. L’ Anima ou l’ Animus, ces figures du féminin et du masculin gravées dans l’âme, surgissent dans les rêves ou dans des amours inexplicables, nous guidant — ou nous égarant — vers la totalité. Et enfin, si le destin le permet, apparaît le Soi, ce centre secret qui n’est ni ego ni esprit, mais la pierre philosophale de la psyché : un symbole d’unité où le divin et l’humain, le conscient et l’inconscient, cessent de se combattre. Jung l’a représenté comme un mandala, mais il pourrait tout aussi bien être un château en ruines reconstruit pierre par pierre, ou un livre dont les pages s’écrivent et s’effacent simultanément. Le processus d’individuation n’est ni linéaire, ni confortable. C’est une odyssée sans Ithaque, où le héros — chaque homme, chaque femme — doit se perdre encore et encore dans ses propres mythes intérieurs. Comme l’écrivait Torrente Ballester : « Nul ne se connaît tant qu’il ne s’accepte comme un étranger en sa propre terre. » Et n’est-ce pas là, au fond, la véritable sagesse ?

La Guérison Émotionnelle selon Carl Jung : Synthèse des Concepts Clés

Ce document synthétise les principes fondamentaux de la guérison émotionnelle tels que présentés à travers le prisme de la psychologie de Carl Jung. Le concept central est que la véritable guérison ne peut être atteinte sans faire de soi-même une priorité radicale. Il ne s’agit pas d’un acte d’égoïsme ou de soin personnel superficiel, mais d’un engagement profond et courageux envers sa propre vérité, son authenticité et son évolution personnelle.

Les points à retenir sont les suivants :

  • La Priorité à Soi : La guérison commence par un acte de responsabilité personnelle, où l’individu cesse d’attendre des solutions extérieures et se tourne vers son monde intérieur pour trouver les réponses.
  • La Confrontation avec l’Ombre : Un élément essentiel du processus est d’affronter et d’intégrer « l’ombre » — les parties de soi réprimées, niées et jugées inacceptables. Ignorer la douleur, la colère ou la tristesse ne fait que renforcer leur emprise.
  • Le Voyage d’Individuation : La guérison est un processus continu, non linéaire, appelé « individuation », qui vise à devenir la version la plus complète et authentique de soi-même en unifiant les aspects conscients et inconscients de la psyché.
  • Le Rôle de l’Inconscient : L’inconscient n’est pas un ennemi, mais un allié qui communique à travers des archétypes, des symboles, des rêves et des schémas de vie répétitifs. L’écoute de ces messages est cruciale pour la transformation.
  • La Guérison comme Acte Collectif : En se guérissant soi-même, un individu brise des schémas transgénérationnels et peut inspirer un changement au-delà de sa propre vie, faisant de cet acte personnel un geste généreux pour le collectif.

En somme, le chemin jungien vers la guérison est un voyage intérieur exigeant mais profondément libérateur, qui transforme la souffrance en sagesse et mène à une liberté authentique.

1. Le Principe Fondamental : Se Donner la Priorité pour Guérir

Le message central de l’approche jungienne est sans équivoque : « vous ne pouvez pas vraiment guérir si vous ne faites pas de vous-même une priorité ». Ce principe s’oppose directement au conditionnement social qui, dès la naissance, nous apprend à regarder vers l’extérieur pour obtenir validation et directives.

  • Au-delà du Soin Superficiel : Se donner la priorité n’est pas simplement prendre un jour de congé ou manger sainement. C’est un « engagement radical envers notre propre vérité », sans masque et sans chercher l’approbation des autres.
  • La Responsabilité Personnelle : Cela signifie cesser d’attendre que le monde ou autrui nous sauve et prendre l’entière responsabilité de notre propre guérison. Personne d’autre ne peut entreprendre ce travail à notre place.
  • Le Prérequis à l’Altruisme : L’idée que l’on ne peut pas donner ce que l’on ne possède pas est fondamentale. Il est impossible d’offrir un amour sincère sans s’aimer soi-même, ou d’apporter la paix si le chaos règne en nous.
  • Les Fondations de la Guérison : Pour accompagner les autres, il faut d’abord savoir qui l’on est. La guérison implique donc de s’écouter, de se donner la permission de ressentir sans culpabilité, de fixer des limites et d’oser être soi-même sans s’excuser.

2. La Confrontation avec l’Ombre (L’ombre)

L’un des concepts jungiens les plus importants pour la guérison est celui de « l’ombre ». C’est la partie de notre psyché que nous réprimons et cachons parce que la société nous a appris que certaines émotions comme la colère, la douleur ou la tristesse sont des faiblesses ou des traits négatifs.

  • Le Paradoxe de l’Intégration : La guérison commence précisément au moment où l’on ose regarder cette ombre sans filtre, sans jugement et sans fuite. La source cite une maxime jungienne clé : « ce que vous vous soumet ce que vous acceptez vous transforme ».
  • Le Danger de l’Ignorance : Ignorer l’ombre ne la fait pas disparaître ; au contraire, cela la renforce. Elle devient une force autonome qui influence nos vies et nos actions à notre insu.
  • Le Potentiel de l’Ombre : L’ombre n’est pas seulement le réceptacle de nos aspects « sombres ». Elle abrite également des désirs cachés, des passions interdites et des talents que nous ne nous sommes jamais permis de développer. Dialoguer avec elle, c’est aussi libérer ce potentiel.
  • Un Processus Inconfortable mais Nécessaire : La confrontation avec l’ombre est inconfortable, car elle nous oblige à voir nos faiblesses et nos insécurités. Cependant, c’est une étape indispensable sur le chemin de la totalité et de la sagesse.

3. Le Voyage de l’Individuation : Devenir Soi-même

La guérison est intégrée dans un processus plus large que Jung nomme « l’individuation » : le voyage pour devenir qui l’on est vraiment dans sa forme la plus pure et complète.

  • Un Chemin Non Linéaire : Ce n’est pas un chemin facile ou rapide. Il implique de la douleur, du doute et des crises. Il est décrit comme une « série de morts et de renaissance interne, un voyage en spirale ».
  • L’Union des Opposés : Le but de l’individuation est d’atteindre le « Soi », concept qui représente la totalité de notre existence psychique. C’est l’union de la conscience et de l’inconscient, où les fragments contradictoires de notre être trouvent une harmonie.
  • Le Prix de l’Authenticité : En choisissant d’écouter sa voix intérieure plutôt que les attentes des autres, un individu peut faire face au rejet et à l’incompréhension. Certaines relations basées sur une fausse identité peuvent s’effondrer.
  • La Récompense Ultime : Ce que l’on gagne en retour est une « connexion plus profonde avec soi-même, une vie vécue dans la vérité, une liberté qui ne peut être enlevée par personne ». La véritable guérison consiste à intégrer la douleur, non à l’éliminer.

4. L’Inconscient et ses Mécanismes

Pour Jung, l’inconscient est un vaste univers intérieur, un allié essentiel dans le processus de guérison. Il communique à travers un langage symbolique qu’il faut apprendre à déchiffrer.

Concept CléDescription
Les ArchétypesModèles universels et primordiaux existant dans l’inconscient collectif (ex: le Héros, le Martyr). Ils guident l’humanité et se manifestent dans les mythes, les rêves et les intuitions.
L’ Anima et l’ AnimusReprésentations des énergies féminines (Anima) et masculines (Animus) présentes en chaque individu. Un déséquilibre entre ces forces crée des conflits internes qui se reflètent dans la réalité extérieure (ex: rationalité extrême, pensées rigides). La guérison passe par leur intégration.
Le Mythe PersonnelL’histoire inconsciente qui guide nos décisions et nos attentes (ex: le Sauveur, le Prisonnier). Prendre conscience de ce mythe permet de le réécrire et de cesser d’être victime du destin pour en devenir le créateur.
Les Croyances LimitantesIdées absorbées depuis l’enfance (« je ne suis pas assez bien », « l’amour fait toujours mal ») qui deviennent des prophéties autoréalisatrices. La guérison exige de les reconnaître, de les remettre en question et de les changer.
Les Schémas RépétitifsLorsque nous nous retrouvons constamment dans des relations toxiques ou des conflits similaires, ce ne sont pas des hasards. Ce sont des messages de l’inconscient qui signalent une blessure non résolue nécessitant notre attention.

5. Les Outils de la Transformation Intérieure

Le processus de guérison jungien n’est pas passif ; il requiert un engagement actif à travers des pratiques d’exploration intérieure.

  • L’Introspection et l’Imagination Active : La véritable guérison se produit dans le calme, loin des distractions du monde moderne. Jung utilisait « l’imagination active » pour communiquer avec son inconscient : au lieu de réprimer les émotions ou les images émergentes, il les explorait consciemment, dialoguant avec elles pour comprendre leur message.
  • La Prise de Conscience : C’est la première étape indispensable. « Nous ne pouvons pas changer ce que nous ne reconnaissons pas ». Cela demande une honnêteté radicale pour se regarder sans masque, remettre en question ses croyances et cesser de chercher une validation externe.
  • La Prise de Responsabilité et l’Alchimie Intérieure : Il ne s’agit pas de blâmer les autres pour nos blessures, mais d’assumer la responsabilité de ce que nous en faisons. Jung parlait d’une « alchimie intérieure » : le processus de transformer nos blessures en sagesse, notre obscurité en lumière et notre souffrance en connaissance de soi. La question clé passe de « pourquoi cela m’est-il arrivé ? » à « que puis-je apprendre de cela ? ».

6. Les Implications du Processus de Guérison

S’engager sur la voie de la guérison a des conséquences profondes et transformatrices sur tous les aspects de la vie.

  • Surmonter la Peur : La peur (de l’inconnu, du changement) est le plus grand obstacle. Pour Jung, la peur n’est pas un signal d’arrêt, mais « la preuve que nous quittons la prison mentale dans laquelle nous vivons et entrons dans un territoire inconnu où tout est possible ».
  • L’Impact Relationnel : L’authenticité nouvellement acquise transforme l’écosystème relationnel. Les relations qui ne sont pas basées sur la vérité s’effondrent, tandis que celles qui le sont se renforcent.
  • Un Acte Généreux pour le Collectif : La guérison n’est pas un acte égoïste. En se connectant à l’inconscient collectif, une personne qui guérit brise des schémas familiaux et culturels. En se libérant d’un traumatisme, elle « ouvre la voie à d’autres » et démontre qu’une autre manière de vivre est possible. En étant en équilibre, on peut véritablement apporter une contribution positive au monde, sans projeter sa propre douleur sur les autres.

Les ressentis d’une VICTIME:

« Je ressens souvent de la culpabilité et le sentiment d’être jugée ou punie à cause de ma situation en tant que victime de viol. Les raisons de ce sentiment sont profondément ancrées dans la culture du blâme et les stéréotypes sociaux, qui m’amènent à croire que je suis responsable de l’agression. Je me rends compte que, lors de l’agression, j’ai pu vivre des réactions psychologiques complexes, comme la sidération ou la dissociation, et que mon cerveau cherche à donner un sens à cet événement par le biais de la culpabilité.

L’impact de l’entourage et de la stigmatisation sociale renforce mon sentiment d’isolement et de honte, surtout lorsque le système judiciaire remet en question ma crédibilité. Je comprends que ce sentiment de culpabilité est influencé par des mécanismes sociaux, culturels et psychologiques.

Dans de nombreuses sociétés, je fais face à des préjugés qui me tiennent responsable de ce qui m’est arrivé. Les questions intrusives comme « Comment étais-je habillée ? » ou « Pourquoi étais-je seule ? » renforcent l’idée que j’aurais pu éviter l’agression si j’avais agi différemment. Cette culture du blâme me pousse à internaliser les jugements de la société, et je me sens responsable de l’agression alors que je n’ai aucune responsabilité. De plus, je ressens une honte profonde, alimentée par les tabous culturels entourant la sexualité et la violence. Je me sens « souillée » ou « marquée » par l’événement, ce qui nourrit ma culpabilité.

Le traumatisme du viol perturbe ma perception de moi-même et du monde. Pendant l’agression, je peux être dans un état de sidération ou de dissociation, ce qui m’empêche de crier ou de résister. Par la suite, je me demande souvent : « Pourquoi n’ai-je pas crié ? » et cela alimente mon sentiment de culpabilité, même si ces réactions étaient involontaires et normales dans un contexte aussi traumatisant.

Je ressens une perte de contrôle sur mon corps et ma vie, ce qui me fait culpabiliser, comme si j’avais pu éviter cette situation. Mon cerveau tente de donner un sens à cet événement traumatique, et la culpabilité devient une manière de reprendre un semblant de contrôle, me faisant croire que si j’avais agi différemment, cela ne serait pas arrivé.

Les réactions de mon entourage peuvent aussi aggraver ce sentiment de culpabilité. Si ma famille ou mes amis doutent de ma parole ou minimisent les faits, cela renforce mon isolement. Les interrogatoires intrusifs et les remises en question de ma crédibilité lors des procès me font ressentir une culpabilité accrue.

Il est crucial de créer un environnement de soutien où je peux partager mon expérience sans craindre d’être jugée. La culture du blâme, les stéréotypes sociaux et le traumatisme psychologique forment un ensemble de mécanismes qui contribuent à mon sentiment de culpabilité. Je ressens le besoin de comprendre et de surmonter ces émotions complexes pour avancer vers la guérison. »

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT)

Est un trouble psychologique qui se développe après qu’une personne a vécu ou été témoin d’un événement traumatisant. Cet événement, qu’il soit physique, psychologique ou les deux, laisse une empreinte durable dans le cerveau, en particulier dans des structures comme l’amygdale, qui est impliquée dans la régulation des émotions et des réponses au stress.

Le SSPT se manifeste par plusieurs symptômes caractéristiques :

  • Revécu de l’événement : Les personnes peuvent avoir des flashbacks, des cauchemars ou des pensées intrusives liées à l’événement traumatique.

Évitement : Il peut y avoir une tendance à éviter les lieux, les personnes, ou les activités qui rappellent le traumatisme.

  • Hypervigilance : Les individus peuvent être constamment sur le qui-vive, éprouver de l’anxiété, ou avoir des difficultés à se concentrer.

Altération de l’humeur et des cognitions : Il peut y avoir des sentiments de détresse intense, des difficultés à ressentir des émotions positives, ou des pensées négatives récurrentes.

Exemples concrets :

  • Accidents : Une personne ayant survécu à un grave accident de voiture peut revivre l’événement à travers des flashbacks, et éprouver une peur intense de conduire à nouveau.

Violence : Un individu ayant été victime ou témoin d’une agression peut développer une méfiance envers les autres et éviter les endroits où l’agression a eu lieu.

  • Conflits armés : Les vétérans militaires peuvent rencontrer des difficultés à s’adapter à la vie civile en raison de souvenirs persistants des combats.

Catastrophes naturelles : Les survivants d’un tremblement de terre peuvent ressentir une anxiété persistante lors de tremblements de terre mineurs, revivant ainsi le traumatisme.

Le SSPT est un trouble sérieux, mais il peut être traité avec des thérapies appropriées, telles que la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’exposition, et parfois des médicaments pour aider à gérer les symptômes. Il est essentiel que les personnes touchées cherchent de l’aide pour surmonter les effets durables du traumatisme.

La culpabilité et le besoin de contrôle

Sont deux aspects souvent liés au syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et peuvent avoir un impact significatif sur la manière dont une personne vit son traumatisme.

Culpabilité

  • Culpabilité du survivant : Les personnes ayant vécu des événements traumatiques peuvent éprouver une culpabilité intense, souvent appelée “culpabilité du survivant”. Cela se produit lorsque la personne se sent responsable de ce qui s’est passé, même si elle n’y est pour rien. Par exemple, un survivant d’un accident peut se sentir coupable d’avoir survécu alors que d’autres n’ont pas eu cette chance.
  • Culpabilité liée aux réactions : Certaines personnes peuvent se sentir coupables de leurs réactions émotionnelles ou comportementales après un traumatisme. Par exemple, elles peuvent avoir honte de ressentir de la colère, de l’anxiété ou de la tristesse, pensant qu’elles devraient être “plus fortes” ou “mieux” après ce qu’elles ont vécu.
  • Culpabilité de ne pas avoir aidé : Lorsqu’une personne est témoin d’un événement traumatique, elle peut également ressentir de la culpabilité pour ne pas avoir pu intervenir ou aider, même si cela était hors de son contrôle.

Besoin de contrôle

  • Recherche de contrôle : Après un traumatisme, de nombreuses personnes ressentent un besoin accru de contrôler leur environnement pour se sentir en sécurité. Cela peut se manifester par des comportements d’évitement ou par la mise en place de rituels pour tenter de gérer l’anxiété générée par le traumatisme.
  • Hypervigilance : Les individus peuvent devenir hypervigilants, surveillant constamment leur environnement pour détecter des signes de danger. Cette recherche de contrôle peut entraîner une fatigue émotionnelle et physique, car ils sont en état d’alerte constant.
  • Difficultés à lâcher prise : Le besoin de contrôle peut également rendre difficile pour une personne de lâcher prise et de faire face à ses émotions. Elle peut éviter de parler de son traumatisme ou de traiter ses sentiments, pensant que cela lui permettra de maintenir un certain contrôle sur la situation.

Interaction entre culpabilité et contrôle

La culpabilité et le besoin de contrôle peuvent interagir de manière complexe. Par exemple, une personne qui se sent coupable de ne pas avoir pu empêcher un événement traumatique peut essayer de compenser en cherchant à contrôler tous les aspects de sa vie. Cela peut conduire à un cercle vicieux, où la culpabilité alimente le besoin de contrôle, et vice versa.

Conclusion

Il est essentiel que les personnes souffrant de SSPT traitent ces sentiments de culpabilité et de besoin de contrôle, souvent avec l’aide d’un professionnel de la santé mentale. Des approches thérapeutiques comme la thérapie cognitivo-comportementale peuvent aider à travailler sur ces émotions, La TGA est très efficace pour venir à bout de ce syndrome SPT et à développer des stratégies d’adaptation et à favoriser la guérison.

Le stress post-traumatique, cette ombre qui s’insinue dans les replis de l’âme, pourrait se décrire comme l’empreinte indélébile qu’un événement, un vécu difficile, voire insupportable, grave dans les méandres de notre système limbique. Bien sûr, nous avons tendance à croire que seuls les traumatismes les plus brutaux — viols, guerres, accidents graves, assassinats — laissent derrière eux ce syndrome. Et cela est vrai, sans aucun doute. Mais il serait imprudent d’oublier ces blessures plus discrètes, presque banales, que tant d’entre nous subissent au quotidien. Ces petites fractures de l’âme, accumulées au fil du temps, nous contraignent à adopter des comportements d’adaptation, des mécanismes de défense pour éviter les situations qui risquent de réveiller ces souvenirs refoulés. Pourtant, ces stratégies, bien que protectrices, finissent souvent par nous nuire, sapant notre estime de soi et nous enfermant dans des cercles vicieux.

Prenons un exemple, simple et pourtant si fréquent : celui de l’enfant, en maternelle, grondé par la maîtresse sous les rires moqueurs de ses camarades. Cette scène, apparemment anodine, peut laisser en lui une sensation persistante : se montrer, s’exposer aux autres, est dangereux et honteux. Si d’autres expériences viennent confirmer cette première leçon, il n’est pas rare que cet enfant développe une phobie sociale, une méfiance excessive envers lui-même, une peur paralysante de l’échec qui l’empêche de croire en ses capacités et d’exploiter pleinement son potentiel.

Mais il existe une lueur d’espoir : la Thérapie Globale Active. Grâce à elle, il est possible de surmonter ces vécus douloureux, de réinitialiser, en quelque sorte, le passé pour se libérer de ses chaînes et s’épanouir enfin. Car, comme le disait Carl Gustav Jung : « Ce qui n’arrive pas à la Conscience, revient sous la forme du destin. » Et c’est précisément en affrontant ces ombres, en les ramenant à la lumière de la conscience, que nous pouvons briser ce cycle et retrouver notre pleine liberté.

Thérapie globale active

Thérapie Globale Active

Fonctionnement de la Thérapie Globale Active

La Thérapie Globale Active (TGA) s’inspire de diverses approches, notamment la stimulation sensorielle (EMDR, IMO, DESCOPEMS, etc.), les neurosciences, la Méthode Tomatis, les théories du Pr H. Laborit, la Bioénergie du Dr A. Lowen, la Sophrologie Analytique de l’École Française du Dr J.P. Hubert et la Psychologie des Profondeurs de C.G. Jung, ainsi que de la symbolique des rêves. J’ai ainsi conçu une méthode complète et très efficace pour traiter un large éventail de pathologies. En effet, l’émotion et le corps constituent le chemin le plus direct pour créer de nouvelles connexions neuronales, permettant à notre cerveau, qui est très plastique, de se libérer de comportements et symptômes pathologiques et répétitifs, qu’ils soient psychosomatiques ou psychologiques.

La TGA est généralement une thérapie brève, se déroulant sur 5 à 10 séances en moyenne, espacées de 2 à 4 semaines, selon les besoins et les possibilités du consultant.

Lorsqu’il s’agit de vécus traumatiques, y compris ceux survenus durant la première année de la vie, le cerveau apprend de l’expérience et adapte ses réactions pour garantir la « survie » de l’individu, évitant ainsi toute situation perçue comme « dangereuse ». Cela peut engendrer des comportements pathologiques (comme les TOC, phobies, angoisses, dépression) ou des symptômes physiques (maladies fonctionnelles). L’événement traumatique provoque un apprentissage et l’acquisition d’un modèle de comportement de défense, dont la répétition, souvent inadaptée à la réalité actuelle, empêche l’individu d’acquérir de nouvelles capacités plus adaptées à ses besoins réels. Ce phénomène crée un cercle vicieux.

Grâce à l’analyse des rêves, nous identifions ces cibles émotionnelles. En actualisant la scène traumatique par l’introspection et en utilisant une stimulation sensorielle alternée – qui diffère toujours de la sensorialité de la scène originale – nous pouvons découvrir des ressources ou des détails qui n’ont pas été intégrés lors du choc traumatique. Cela permet de redonner un sens à ces souvenirs ou d’en révéler un jusqu’alors caché.

Le processus consiste à stimuler le néocortex temporal (associé aux sens) afin que le paléocortex (système émotionnel) puisse revivre la situation traumatique sans censure, séparant ainsi la raison (néocortex préfrontal) du ressenti (paléocortex ou système limbique) grâce à la stimulation sensorielle. Cette “distraction” du néocortex permet à notre corps et à notre émotionnel de regarder une situation négative passée sous un nouvel angle, en utilisant les ressources présentes pour transformer cette expérience, même si la scène traumatique n’offre initialement rien de positif.

Nous intégrons ainsi cette scène dans notre compréhension actuelle de manière globale et différente, en activant des ressources qui étaient auparavant neutralisées par des croyances négatives de survie enracinées dans le passé. Ces ressources modifient le ressenti d’origine en permettant une réaction expressive appropriée (bioénergie). Elles dénouent le nœud émotionnel (système limbique), permettant à cette expérience d’être intégrée dans le néocortex préfrontal comme une information ordinaire, dépouillée d’affects négatifs.

De cette manière, nous devenons libres de nos choix actuels, adaptés à la situation présente, au lieu de rester prisonniers d’un fonctionnement pathologique automatique de défense et de survie. Enfin, toujours sous stimulation sensorielle alternée, le consultant revit la scène originale en l’altérant, intégrant les découvertes faites durant la thérapie, ce qui transforme souvent l’idée négative qu’il se faisait de lui-même.

Nous avons la capacité de changer le passé, car nous pouvons modifier les effets d’un passé traumatique dans notre cerveau, ici et maintenant, grâce à sa plasticité. La réorganisation de notre système de références et de notre cerveau se produit en éliminant le conditionnement (la cause) qui menaçait notre survie. Après la thérapie, notre cerveau a désappris des comportements ou symptômes qui, autrefois adaptés, ne le sont plus. Il peut désormais acquérir de nouvelles manières d’agir, alliant la conscience de nos anciens comportements à la compréhension de leurs origines, tout en intégrant, grâce à la sophrologie, de nouvelles compétences qui ouvrent la voie à une réalité plus positive et enrichissante.

« Ce qui ne parvient pas à la Conscience revient sous la forme du Destin. » — C.G. Jung

Fonctionnement de la Thérapie Globale Active

Inspirée par la stimulation sensorielle (EMDR, IMO, DESCOPEMS etc), les neurosciences, la Méthode Tomatis, les théories du Pr H. Laborit, la Bio-Energie du Dr A.LOWEN, la Sophrologie Analytique de l’Ecole Française du Dr J.P. Hubert, la Psychologie des Profondeurs de C.G.JUNG, avec la symbolique des rêves…, j’ai conçu une méthode, la Thérapie Globale Active, une méthode complète et très efficace pour venir à bout d’un large éventail de pathologies. L’émotion et le corps sont le chemin le plus direct pour créer de nouvelles connexions neuronales qui vont aider notre cerveau (très plastique) à sortir des comportements et symptômes (psychosomatiques et psychologiques) pathologiques et répétitifs.

Généralement, la TGA, est une thérapie brève, de 5 à 10 séances en moyenne, espacées de 2 à 4 semaines selon les possibilités et les besoins du consultant.

Dans le cas d’un vécu traumatique ou de vécus traumatiques répétés, même vécus dans l’étape primale (première année de la vie), le cerveau apprend de l’expérience et adapte ses réactions pour assurer la « survie » de l’individu, en évitant une situation de « danger ». Il met en place des comportements pathologiques, (tocs, phobies, angoisses, dépression…) ou des symptômes physiques (maladies fonctionnelles)… Il se prépare et s’organise : l’événement provoque un apprentissage, l’acquisition d’un modèle de comportement (de défense), et la répétition de ce modèle (souvent inadapté à la nouvelle réalité) empêche d’acquérir de nouvelles capacités, plus adaptées au présent, aux choix libres du sujet et à ses besoins réels. C’est un cercle vicieux.

Avec l’analyse et les rêves, nous allons dénicher certaines de ces cibles, pour, grâce à l’actualisation de la scène, en introspection, et à la stimulation sensorielle alternée, qui sera toujours différente de la sensorialité de la scène originale, trouver des ressources ou des détails qui ne sont pas retenus dans le choc traumatique ou le moment originel et qui vont changer le sens du vécu ou lui donnent un sens jusqu’alors caché.

Cela se fait en stimulant le néocortex temporal (sens) pour que le paléocortex (émotion) puisse revivre la situation traumatique sans censure, séparer la raison (néocortex préfrontal) du ressenti (paléocortex ou système limbique) grâce à la stimulation sensorielle (qui, elle, dépend du néocortex temporal).
Cette « distraction » du néocortex (la raison) donne le recul nécessaire à notre corps et notre émotionnel, pour regarder une situation négative passée d’un angle différent, grâce aux ressources du présent, en allant même la transformer, en lui donnant un sens, si la scène traumatique ne permet pas, en soi, de trouver quoi que ce soit de positif.
Nous pouvons enfin intégrer cette scène dans notre compréhension, notre vie actuelle, d’une façon globale et différente grâce aux ressources présentes en nous tous, mais qui étaient neutralisées par la croyance négative de survie enracinée dans le passé.
Elles viennent modifier le ressenti d’origine, avec une réaction expressive appropriée (bioénergie). Ces ressources défont le nœud émotionnel (système limbique) qui va s’intégrer dans le néocortex préfrontal comme une information ordinaire, donc absente d’affects négatifs.
Alors nous devenons libres de nos choix actuels, adaptés à la situation présente et pas dans un fonctionnement pathologique automatique de défense et de survie. En plus, pour finir et toujours sous une stimulation sensorielle en alternance, la personne va revivre la scène originale en la changeant, en intégrant ce qu’elle a découvert aujourd’hui, et qui transforme l’idée négative que souvent, elle se faisait d’elle-même.
Nous pouvons changer le passé, parce que nous pouvons changer les effets de ce passé traumatique dans notre cerveau, au présent, ici et maintenant, grâce à sa plasticité. Notre système de références et l’organisation de notre cerveau changent en éliminant le conditionnement (la cause) qui menaçait la survie.
Notre cerveau, après la thérapie, a désappris un comportement ou un symptôme, qui, dans le passé, était adapté et qui n’est plus actuel. Notre cerveau, peut maintenant apprendre une nouvelle façon d’agir, de faire : d’un côté la conscience de notre comportement (pathologie ancienne) et le pourquoi de ce comportement, et de l’autre côté, grâce à la sophrologie, l’acquisition de nouvelles compétences qui amènent à une nouvelle réalité, plus positive et intéressante pour l’individu.

« Ce qui ne parvient pas à la Conscience revient sous la forme du Destin » C G Jung